mercredi 15 décembre 2010


C'est plein de gens qui se querellent. Se quereller, des gens, mon ami m'avait bien averti contre eux. Quel ennui que tous ces gens. Quel ennui que leurs querelles.

samedi 11 décembre 2010

Dernier Hugo, promis, mais hugo important pour la suite de tout.

Il aperçut au-dessus de sa tête, vis-à-vis du château brûlant et dans le plein jour de l'incendie une figure hagarde et lamentable, une femme penchée sur le ravin.
C'était de cette femme qu'était venu ce cri.
Cette figure, ce n'était plus Michelle Fléchard, c'était Gorgone. Les misérables sont les formidables. La paysanne s'était transfigurée en euménide. Cette villageoise quelconque, vulgaire, ignorante, inconsciente, venait de prendre brusquement les proportions épiques du désespoir. Les grandes douleurs sont une dilatation gigantesque de l'âme; cette mère, c'était la maternité; tout ce qui résume l'humanité est surhumain; elle se dressait là, au bord de ce ravin, devant cet embrasement, devant ce crime, comme une puissance sépulcrale; elle avait le cri de la bête et le geste de la déesse; sa face, d'où tombaient des imprécations, semblait un masque de flamboiement. Rien de souverain comme l'éclair de ses yeux noyés de larmes; son regard foudroyait l'incendie.

vendredi 5 novembre 2010

--Pourquoi?
--Parce que.
Cette réponse de celui qui ne sait rien est aussi la réponse de celui qui sait tout.

Victor Hugo, Quatre-vingt treize

mercredi 27 octobre 2010

Victor Hugo, méditant Parménide, sans s'en rendre compte:

Cette plénitude énorme, au fond, c'est le vide.
Quatre-vingt treize

mercredi 29 septembre 2010

Quand on se masturbe, on doit aimer un autre, au moins dans la tête. N'est-ce pas la plus incontestable preuve de moralité?

samedi 11 septembre 2010

Thank god for Jimmy

"It's all about self preservation, Jimmy.
That's something you never learned."
The Wire

Considération intempestive à ce sujet:

http://franzschurch.blogspot.com/2007/12/les-villes-invisibles-1-pas-un-ne-se.html

dimanche 22 août 2010

COMÉDIE

puisqu'il faut bien parfois tenter de lever les pieds de sur le sol.


Qui es tu toi avec ta voix qui parle et les bandes épaisses de chair rouge d’où sortent ces sons il y a des filles qui chantent je ne t’ai jamais entendue chanter quand tu parles il y a des morceaux de sable dans ta voix tu ne sais pas bien pousser les sons en projetant comme il faut comme les chanteurs professionnels je n’écoute pas toujours ce que tu dis et je le regretterai quand je n’entendrai plus les morceaux de cailloux quand tu parles il y a des morceaux de vitre brisée dans ta voix il y a des gens qui pensent qu’on ne voit qu’à travers l’eau mais dans l’eau on se noie à travers ta bouche il y a des morceaux de verre c’est à travers eux quand tu parles qu’on voit clair quand tu dis des choses je suis distrait je regarde souvent ton ventre il est impossible de le voir à cause des tissus que tu mets dessus tu m’as dit l’autre jour quand nous marchions dans la rue que rien n’est impossible je ne t’ai pas crue car je suis distrait quand je regarde ton ventre qu’il est possible de deviner sous ton chandail en tissus rouge ou d’une autre couleur ça dépend des jours et c’est toujours parfait car ton ventre il a l’air de la peau et de dessous des muscles et des estomacs et des tubes et choses qui doivent être merveilleuses quand on les voit sous toi on les voit bouger et pousser sur le chandail on les devine mieux alors poussées quand tu parles par ta voix qui ne crie jamais et si elle criait je pense que je mourrais tellement ça serait fort pas par ta voix pleine de vitres et toute encombrée de clarté mais par ton ventre tout petit tout impossible derrière le tissu qui cache des mètres de vie repliée qui transforment le café en sang en mal de ventre en excitation en idée parfois j’ai failli oser toucher avec une main ton ventre et avec l’autre ton dos et mesurer l’épaisseur entre les deux et comprendre comment tout ce qu’on raconte qui s’y passe n’est pas très crédible mais j’oublie toujours de vérifier car distrait quand tu parles je le vois bouger comme s’il y avait quelque chose dedans.

vendredi 13 août 2010

"You'd rather live in shit than let the world see you work a shovel."
Lieutenant Daniels parlant à un commandant policier dont toute l'agitation ne vise, comme pour la plupart de ceux qui s'agitent, qu'à ne rien faire de bien (tout en imaginant se faire du bien en se servant lui-même étroitement et, pour ne pas être forcé de voir clair, en travaillant à rendre tout le monde aveugle).
Épisode 11 de la première saison de THE WIRE

mardi 10 août 2010

Une petite pensée pour Huguette Gaulin.

dimanche 25 juillet 2010


Bob Dylan II


Comme c'est amusant que celui dont Joan Baez disait qu'il était so good with words parle des mots comme de foam from the mouth et de Casanova comme risquant d'être poisonned with words dans Desolation row. Ceux qui qui sont bons avec les mots aimeraient-ils vraiment moins les mots que les choses?
Quand Dylan a raison I

Your magnetic movements
Still capture the minutes I'm in

But it grieves my heart, love
To see you tryin' to be a part of
A world that just don't exist

It's all just a dream, babe
A vacuum, a scheme, babe
That sucks you into feelin' like this.

I can see that your head
Has been twisted and fed
With worthless foam from the mouth


To Ramona




Madame s'est brûlée tout au complet au milieu de Montréal, là où ne vont plus que ceux qui font des tours ou qui ont trop d'argent. Elle s'est mis le feu en disant "vous avez tué la beauté du monde". Ceux qui n'entendent pas -- dont nous sommes tous à différents degrés -- se demandent toujours ce qu'elle voulait dire.
Ce n'est pas une mauvaise chose. Les faux incompris sont toujours compris par ceux qui le prétendent. Les vrais incompris, portés par une mauvaise époque, ne peuvent espérer que les caresses des chiens ou du feu.

mercredi 7 juillet 2010


Van Gogh, lettre à son frère entre 1883 et 1885, sans date.

Je sens que père et mère réagissent instinctivement à mon sujet (je ne dis pas intelligemment).
On hésite à m'accueillir à la maison, comme on hésiterait à accueillir un grand chien hirsute. Il entrera avec ses pattes mouillées -- et puis, il est très hirsute. Il gênera tout le monde. Et il aboie bruyamment.
Bref -- c'est une sale bête.
Bien -- mais l'animal a une histoire humaine et, bien que ce ne soit qu'un chien, une âme humaine. Qui plus est, une âme humaine assez sensible pour sentir ce qu'on pense de lui, alors qu'un chien ordinaire en est incapable.
Quant à moi je veux bien admettre d'être un chien, et cela ne change rien à leur valeur.
Le chien comprend que, si on le gardait, ce serait pour le supporter, le tolérer dans cette maison; par conséquent il va essayer de trouver une niche ailleurs.
C'est beau Reuky.


vendredi 2 juillet 2010

Oh captain my captain what am I here alone
Am I eyes dirt or nails?
I am sailing on boat bild by hands and unknown
On water that mirrors
Can I see beyond that reflexion no
because wind Is too thick and life impossible
Although wind makes a plane
and dirt and nails and all alone may a day make a captain.
Who flies?
A bird?
How wrong.
Si voler n'était pas une métaphore
Il faudrait vraiment que je sois musclé pour porter des os dans le vent
Avec toute cette exagération d'humanité

samedi 26 juin 2010

Ô Capitaine! Mon Capitaine! Notre voyage effrayant est fini
Le bateau a franchi tous les caps, le prix est gagné
Le port est proche, j’entends les cloches, le peuple exulte
Les yeux suivent la quille tranquille, le vaisseau sombre et vrai

Mais Ô cœur! Cœur! Cœur!
Ô les coulures sanglantes du rouge,
Quand sur le pont gît mon Capitaine
Tombé mort et froid.

Ô Capitaine, mon Capitaine! Levez-vous, entendez les cloches
Levez-vous, pour vous le drapeau flotte, pour vous le clairon trille
Pour vous les bouquets, les couronnes, les rubans, les rives vives et pleines
C’est vous qu’ils appellent, la masse attentive, leur face inquiète se lève
Ici Capitaine! Cher Père!
Ce bras sous votre tête,
C’est comme un rêve quand sur le pont
Vous êtes tombé mort et froid.

Mon capitaine ne répond pas, ses lèvres sont pâles et muettes,
Mon père ne sent point mon bras, il n’a ni pouls ni tête
Le bateau est ancré sain et sauf
Son voyage est accompli
Du terrible enjeu le vaisseau victorieux revient fort de son gain

Exultez, Ô rives, sonnez, Ô cloches!
Mais d’un pas de deuil
Je marcherai sur le pont où mon Capitaine
Est tombé mort et froid.



O Captain! My Captain!

O Captain! My Captain! our fearful trip is done;
The ship has weather'd every rack, the prize we sought is won;
The port is near, the bells I hear, the people all exulting,
While follow eyes the steady keel, the vessel grim and daring

But O heart! heart! heart!
O the bleeding drops of red,
Where on the deck my Captain lies,
Fallen cold and dead.


O Captain! My Captain! rise up and hear the bells;
Rise up-for you the flag is flung-for you the bugle trills;
For you bouquets and ribbon'd wreaths-for you the shores a-crowding;
For you they call, the swaying mass, their eager faces turning

Here Captain! dear father!
This arm beneath your head;
It is some dream that on the deck,
You've fallen cold and dead.


My Captain does not answer, his lips are pale and still;
My father does not feel my arm, he has no pulse nor will;
The ship is anchor'd safe and sound, its voyage closed and done;
From fearful trip the victor ship comes in with object won

Exult, O shores, and ring, O bells!
But I with mournful tread,
Walk the deck my Captain lies,
Fallen cold and dead.

Walt Whitman (Pour Abraham Lincoln)

jeudi 17 juin 2010

Un soir de son anniversaire, mon ami André avait fait jouer cette chanson chez lui, nous devions avoir 25 ans. Je ne l'avais jamais entendue: du coup, je suis tombé par terre, écrasé sur le planché de son appartement. J'étais jeune alors et ne me doutais pas du niveau auquel cette tristesse peut descendre.

vendredi 28 mai 2010

La politique est-elle synonyme de corruption?
Le hockey est-il synonyme de religion?
La vie est-elle synonyme de difficultés financières?
Les gens sont-ils synonymes de cons?
La politique vs la citoyenneté
Le hockey vs la culture
La vie vs l’argent
Les gens vs les cons

Bienvenue dans le monde où toutes les formes de relations ont été réduites, dans une étrange identité, à vs et synonyme.

samedi 22 mai 2010



J'ai mangé mon monde ce soir
Je l'ai mangé sans m'en apercevoir
Sans faim ni monde
Me suis avalé moi-même
Sans m'en rendre compte

dimanche 16 mai 2010

Écoutez crier la foule quand il dit:
-Tonight I'm gonna take that ride, across the river to the jersey side
puis,
-Down the shore everything's all right (the jersey shore: l'autre bord c'est New York bien sûr)
et finalement quand il dit un peu plus loin: -When you're in love with a Jersey girl

Comme c'est dur de passer toute sa vie à se faire dire qu'on ne vaut rien parce qu'on n'est pas né au supposé bon endroit.

mercredi 12 mai 2010

Chronos panton pater
Le temps est père de toutes choses
(Pindare)

Quel étrange dieu.
J'ai trente quatre ans, deux fois l'âge où je me crois.
Hier... ah, à quoi bon? Tous les gens que je connais sont devenus d'autres gens et moi-même je suis un vieil étrange. Hier à présent demain: j'aimerais bien dire "quelle catastrophe", mais je serais gêné de l'emphase et du cliché.

lundi 3 mai 2010


J'ai découvert ces jours derniers, avec le livre de N.Baillargeon Contre la réforme qu'une bonne part de l'inspiration de la récente réforme de l'éducation au Québec était inspirée par une théorie qu'on appelle constructivisme radical. On peut percevoir assez aisément dans le langage et les schèmes de réflexion de la pédagogie qui voulait être imposée à l'école une origine qui renvoie à des réflexion et des influences philosophiques assez connues si l'on est un peu formé en la matière (souvent les philosophes influencent ainsi des gens sans qu'ils ne le sachent), mais je n'aurais jamais osé penser que ces influences étaient explicitement revendiquées dans une si totale incompréhension et une si complète naïveté par les acteurs de cette réforme.
Il se trouve qu'on enseigne aux enseignants futurs et qu'on corrige les actuels en les informant qu'il est avéré que le "monde extérieur" n'existe pas, ce qui explique le rejet de l'"enseignement" "autoritaire" de "savoirs" et la méfiance envers l'évaluation et la correction d'"erreurs". Je fais simple, mais je dis vrai et pourrais le montrer envers et contre toutes les nuances que ces gens souhaiteraient apporter pour ne pas perdre la face et avouer qu'ils ne font ce qu'ils font que parce qu'ils sont des couards, des cancres qui veulent se venger et des opportunistes qui souhaitent conserver leur pouvoir, leur travail et leurs subventions. Le plus drôle est qu'ils s'inspirent de Heidegger (à travers Foucault et les autres bien sûr) dans leur négation de la vérité correspondance (thèse qui dit que la vérité implique une adéquation entre les représentations du sujet et une réalité objective: imaginez un système d'éducation entier basé systématiquement sur la négation de cela, et bien c'est ce que vous avez), en ignorant que dans le paragraphe qui influence sans qu'ils ne l'aient lu ces ignorants qui se croient autorisés par lui à une conclusion sceptique, Heidegger dit ce qui suit:
"Du reste, le sceptique, s’il est factuellement, selon la guise de la négation de la vérité, n’a pas non plus besoin d’être réfuté. Pour autant qu’il est et qu’il s’est compris dans cet être, il a éteint l'existence, et avec lui la vérité, dans le désespoir du suicide".
Il semble que ce soit ce suicide que nous réserve le ministère de l'éducation et les départements des sciences de l'éducation. C'est vraiment "le bout du bout" comme on dit, de se faire enculer au point de se voir dérober la liberté de se suicider soi-même.

vendredi 30 avril 2010

Mon corps est stupide: il me force à dormir. Quelle inutilité, comme dirait l'autre.
http://unevieinutile.blogspot.com/

lundi 26 avril 2010

Pourquoi, quand on joue Love in vain, le fa# sur la corde basse change tout? Il n'y a pas beaucoup de mystères qui m'intéressent autant que celui-là.

samedi 10 avril 2010

Bon, oui, il y a cette lune jaune
C'est entendu
Qui fait des trous dans la nuit

Et moi qui regarde par la fenêtre
Et trébuche jusque dans la rue
Avec la lune jaune sans le vouloir
J'ai l'air d'un sou qui brille

Les trains qui vont au centre de la ville
Sont pleins de ces filles de Brooklyn
Qui veulent si fort s'éclater
Pour faire sauter leur petit monde

Te verrai-je ce soir
Dans le train du centre de la ville
Toutes les nuits sont aussi nulles
Tu laisses toujours ma tête toute nue


Images of broken light
which dance before
me like a million eyes
they call me
on and on across the universe


The Beatles

Ce n'est pas drôle de mourir
Et d'aimer tant de choses


Paul-Jean Toulet

mardi 6 avril 2010

Les fleurs qui s'écrient hors de bouches
Et tout ce que je ne sais pas dire
Tout ce que je ne connaîtrai jamais
Tout cela tout cela changé en ce vin pur
Dont Paris avait soif
Me fut alors présenté

Actions belles journées sommeils terribles
Végétation Accouplements musiques éternelles
Mouvements Adorations douleur divine
Mondes qui vous rassemblez et qui nous ressemblez
Je vous ai bus et ne fut pas désaltéré

Mais je connus dès lors quelle saveur a l'univers

Je suis ivre d'avoir bu tout l'univers
Sur le quai d'où je voyais l'onde couler et dormir les bélandres

Écoutez-moi je suis le gosier de Paris
Et je boirai encore s'il me plaît l'univers

Écoutez mes chants d'universelle ivrognerie

Et la nuit de septembre s'achevait lentement
Les feux rouges des ponts s'éteignaient dans la Seine
Les étoiles mouraient le jour naissait à peine


Vendémiaire, Appollinaire

samedi 3 avril 2010

Un garçon se croit incompris. Il se plaint et hurle doucement pendant des mois. Puis il s'aperçoit que ses détresses sont banales, que la plupart des visages qui le côtoient ont vécu les mêmes et sont passés à autre chose. Il s'étonne qu'on puisse comprendre et s'en foutre, puis tranquillement, ceux qui font semblant de ne pas s'en foutre lui deviennent encore plus insupportables que les autres.

samedi 27 mars 2010

"You're not an artist, Peggy, you solve problems".
Don Draper, Mad men





jeudi 18 mars 2010

Je n'ose pas le dire souvent, mais c'est Alexandre Dumas qui sans doute a eu le plus d'influence sur moi. Ce nest pas l'écrivain le plus audacieux, ce nest peut-être pas le plus habile, peut-être pas le plus savant, je ne suis même pas sûr que c'est en tant qu'écrivain qu'il m'influencât, mais si ce n'est rien d'autre, c'est un rudement bon ami qui donne de droits conseils:
" Ne craignent-ils pas que la Vendée finisse par se lasser, un jour ou l'autre, d'un dévouement qui, jusqu'aujourd'hui, ne lui a pas encore valu, que je sache, même un remerciement?
-- La Vendée, cher ami, reprit Morgan, est une terre généreuse et qui ne se lassera pas, soyez tranquille; d'ailleurs, quel serait le mérite de la fidélité, si elle n'avait point affaire à l'ingratitude? Du moment où le dévouement rencontre la reconnaissance, ce n'est plus du dévouement: c'est un échange, puisqu'il est récompensé. Soyons fidèles, toujours, soyons dévoués tant que nous pourrons, et prions le Ciel qu'il fasse ingrats ceux auxquels nous nous dévouons, et nous aurons, croyez-moi, la belle part dans l'histoire de nos guerres".

Les compagons de Jehu

mercredi 10 mars 2010

Every day takes figuring out all over again how to fucking live.
Jane, Deadwood.

mercredi 3 mars 2010

samedi 27 février 2010


Il y a une ville pas très loin de chez moi tout le monde parle d’elle comme d’une ville extraordinaire je ne sais pas s’ils ont raison je n’y suis jamais allé tout le monde m’insulte pour cela on y parle une langue que je connais par hasard
Cette ville dit qu’elle est nouvelle elle s’appelle New York

jeudi 25 février 2010

Why hold on to something that makes you feel sad, Kate asks.
What a strange question, I think, there is nothing else I'd rather hold on to.

samedi 20 février 2010

-Il faut que je m'assure de la présence du produit par un contact visuel, me dit-il.
-La sécurité d'emploi est essentielle à la qualité de vie, répète un autre.
-Ne tombons pas dans la sémantique, dit celui qui se croit subtil.
-Tout le monde a son point de vue et personne n'a raison disent-ils tous ensemble convaincus.

dimanche 24 janvier 2010

Psychologie

Étudiant récemment le Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (DSM), je me suis laissé envahir par l'étrange impression qu'il y avait quelque chose de commun entre ce que je lisais et les descriptions de personnalités que produit l'Astrologie. Je ne sais que faire de cette impression et comme je ne voudrais pas dire de grossièretés, je vais me taire.

vendredi 8 janvier 2010

L'incitation à la pénétration

Watson to Holmes:
"You reasoned it out beautifully", I exclaimed in unfeigned admiration. "It is so long a chain, and yet every link rings true."
"It saved me from ennui," he answered, yawning. "Alas, I already feel it closing upon me! My life is spent in one long effort to escape from the commonplaces of existence. These little problems help me do so."
"And you are a benefactor to the race," said I.
He shrugged his shoulders. "Well, perhaps, after all, it is of some little use," he remarked. "'l'homme c'est rien -- l'oeuvre c'est tout,' as Gustave Flaubert wrote to George Sand."