vendredi 30 avril 2010

Mon corps est stupide: il me force à dormir. Quelle inutilité, comme dirait l'autre.
http://unevieinutile.blogspot.com/

lundi 26 avril 2010

Pourquoi, quand on joue Love in vain, le fa# sur la corde basse change tout? Il n'y a pas beaucoup de mystères qui m'intéressent autant que celui-là.

samedi 10 avril 2010

Bon, oui, il y a cette lune jaune
C'est entendu
Qui fait des trous dans la nuit

Et moi qui regarde par la fenêtre
Et trébuche jusque dans la rue
Avec la lune jaune sans le vouloir
J'ai l'air d'un sou qui brille

Les trains qui vont au centre de la ville
Sont pleins de ces filles de Brooklyn
Qui veulent si fort s'éclater
Pour faire sauter leur petit monde

Te verrai-je ce soir
Dans le train du centre de la ville
Toutes les nuits sont aussi nulles
Tu laisses toujours ma tête toute nue


Images of broken light
which dance before
me like a million eyes
they call me
on and on across the universe


The Beatles

Ce n'est pas drôle de mourir
Et d'aimer tant de choses


Paul-Jean Toulet

mardi 6 avril 2010

Les fleurs qui s'écrient hors de bouches
Et tout ce que je ne sais pas dire
Tout ce que je ne connaîtrai jamais
Tout cela tout cela changé en ce vin pur
Dont Paris avait soif
Me fut alors présenté

Actions belles journées sommeils terribles
Végétation Accouplements musiques éternelles
Mouvements Adorations douleur divine
Mondes qui vous rassemblez et qui nous ressemblez
Je vous ai bus et ne fut pas désaltéré

Mais je connus dès lors quelle saveur a l'univers

Je suis ivre d'avoir bu tout l'univers
Sur le quai d'où je voyais l'onde couler et dormir les bélandres

Écoutez-moi je suis le gosier de Paris
Et je boirai encore s'il me plaît l'univers

Écoutez mes chants d'universelle ivrognerie

Et la nuit de septembre s'achevait lentement
Les feux rouges des ponts s'éteignaient dans la Seine
Les étoiles mouraient le jour naissait à peine


Vendémiaire, Appollinaire

samedi 3 avril 2010

Un garçon se croit incompris. Il se plaint et hurle doucement pendant des mois. Puis il s'aperçoit que ses détresses sont banales, que la plupart des visages qui le côtoient ont vécu les mêmes et sont passés à autre chose. Il s'étonne qu'on puisse comprendre et s'en foutre, puis tranquillement, ceux qui font semblant de ne pas s'en foutre lui deviennent encore plus insupportables que les autres.