samedi 21 novembre 2009

Une psychologue à la radio parlait l'autre jour -- excusez-moi si je me trompe, j'en ai le cerveau tout estourbi -- de trouble affectif saisonnier. Il semblerait que des gens seraient, à l'approche de l'hiver, soudain pris d'un syndrôme objectif, incontrôlable, maladif, malheureux, écrasant que l'on nomme dépression, mais que cette dépression serait levée aussitôt les premières lueurs du printemps. S'attelant hardiment à la tâche de démêler tous les noeuds de ce mystère insondable, les psychologues ont pointé du doigt l'absence de lumière l'hiver qui pourrait avoir sur l'organisme humain des conséquences dépressives, mais leurs recherches à cet égard ne donnant que peu de résultats probants, en sont venus à la conclusion qu'il faudrait sans doute accuser une combinaison de facteurs.

S'il vous plaît sauvez-moi de cet univers impossible qui veut faire mourir les accents circonflexes sur les i et tout ce qu'il reste de lumière avec. Je savais bien qu'en tuant les cîmes on trouverait le moyen de tomber plus bas que le fond du baril!

C'est l'hiver criss, et l'hiver il fait froid et noir et les paresseux et les couards sont malheureux de ne pas être des carpes qui reposent dans l'eau et au soleil. Voilà tout. Tant pis pour eux. Ils ne savent pas ce qu'ils manquent les joues coupées par le froid, avec des épaisseurs de pluie du ciel crystalisée en mottons denses partout sur la rue qui ensevelissent les voitures et les passants endormis, et des glaces qui craquent et chantent quand on marche dessus et la bouche qui fume comme un dragon sans cigarette. Dieu que j'ai hâte!

2 commentaires:

La direction a dit…
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La direction a dit…

Notre équipe diagnostique chez la vôtre les premiers symptômes du TAS.

Prière de vous abonner à RX Soleil ou de vous asperger l'épiderme de crème auto-bronzante.

Merci,
La direction