jeudi 12 novembre 2009

Il y a quelques jours, un article d'André Habib a été commenté par un journaliste en des termes qui m'ont semblé étranges. Ce n'est pas la première fois que je rencontre ce type d'étrangeté ou pour le dire plus crûment, cette suffisance professionnelle de ceux qui savent faire court et tourné selon le goût du jour pour la seule raison qu'ils n'ont rien d'intéressant ni de difficile à dire, qui me semble assez bien décrite ici par Platon en terme de servilité:

Ainsi se comportent l'un et l'autre, théodore. L'un, qu'une réelle liberté, un réel loisir ont formé, celui précisément que tu nommes philosophe, peut, sans qu'on s'en indigne, faire figure de simple et de bon à rien quand il choit en des offices serviles, et ne point savoir, par exemple, comment s'installe une couverture de voyage, comment se relève un mets ou s'assaisonnent en flatteries les discours. L'autre peut, de tout cela, faire sagace et prompt service. Mais il ne saurait relever son manteau sur l'épaule droite à la façon d'un homme libre ni s'adapter à l'harmonie des discours pour dignement chanter la réalité de vie que vivent et les dieux et les mortels bienheureux.

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