mercredi 16 janvier 2008


Ce matin s’est levé un soleil inexact
Toute résistance est inutile
La mer blondit
Et meurt
Au bout du vent

Sans constance


Rien ne nous reste
Et tout de même il faut tenir

On dirait la rue la pluie quand il pleut sur la rue
Oui je sais
Que les lumières dans l’eau se reflètent
Et montrent le ciel qui sous la rue se dédouble
Oui

Je ne bégayerai pas


Quelle heure est-il?
Il n’est pas d’heures en nos pays
Je vous en prie ne dites plus rien
Monsieur est mort pendant la nuit

4 commentaires:

Mek a dit…

Si c'en est une, c'est une sublime réponse. Ou alors sidérante coïncidence.

Franz Schürch a dit…

Si tu parle de la discussion précédente, oui c'est une réponse.

Mek a dit…

Non, non, je parlais de mon poème Fuse, où j'évoque la même image, de la ville inversée dans l'eau.

Franz Schürch a dit…

Alors non, je n'avais pas vu, désolé. Ta version est excellente. C'est une coïncidence surprenante en effet, en 24h. Mais ça arrive dehors plusieurs fois par mois: à chaque fois qu'il pleut en fait, bien que tu parles de fleuves, toi, à ce qu'il me semble (ce qui est plus rare dans mes rues à moi), alors il n'est pas tout à fait étonnant que deux personnes l'ait remarqué.

Et puis tant qu'à y être, sur le sujet, il y a ça aussi dans "Une autre fois":

Le jeu est ouvert

encore

Le matin vous avez vu
Vous avez vu dilatée la bougie dans la main
Du rideau pénètrent les envols successifs
De joie, vous
Et les nombres
Dilatés
D’un bruit
Le ciel
Par l’eau le monde doublé se pénètre
Et tu tires dans tes poumons l’air
Oubliée

Reprise
La structure
Entre miroir et fenêtre s’échappe
Dans les bras des longs doigts la tête de l’enfant s’ouvre
Du bout des doigts
Roc végétal
Elle entre ouvre et défait
Et la lueur en deçà qui découvre
Braise le matin