dimanche 27 janvier 2008


Il fait ce matin un soleil étonnant. Ce n’est pas qu’il soit très chaud, non, au contraire, c’est même plutôt parce qu’il est délicat. Son éclat pénètre partout, oui, sauf bien sûr dans quelques replis citadins, mais avec tact il n'impose que sa lumière, douce et transparente, sans oser étouffer le froid. Sans chaleur, le corps un peu tendu et frais, la lumière est pénétrante et plus révélatrice.



Ce n’est pas pour rien que la fille qui dans le froid lève le col de son manteau et le serre sur soi câlinement, l’œil gai et le pas vif, est plus belle que celle qui se vautre avachie dans le soleil cuisant.



Ce n’est pas parce que celle qui a froid appelle un mâle qui trouve ainsi prétexte à faire valoir sa vigueur qu’on la trouve belle. Elle est belle parce qu’elle est vraie et vive et qu’elle rend tout vivant autour d’elle avec sa grâce dans la résistance. La béatitude, elle, n’est qu’une mauvaise mort.


11 commentaires:

Anonyme a dit…

le rendu du texte est légèrement terni par la dernière phrase (qui ne se justifie pas réellement, elle sonne comme un jugement de valeur); sans elle, il ne perd aucune de ses qualités et gagne en charme.

Franz Schürch a dit…

Je ne suis pas d'accord. Je n'ai pas de problème avec les "jugements de valeur", par ailleurs, mis à part le fait de les nommer ainsi. En fait, c'est une thèse, pas un jugement de valeur. Et c'est la thèse du texte.

Mek a dit…

J'ai connu cette fille. À mon titanesque et jovial malheur. Irradié, oui. Je crois savoir de quelle béatitude il est question et je suis tout à fait d'accord pour lui jeter une pelletée de terre.

Anonyme a dit…

alors la phrase en question fait redondance avec le reste du texte (et se met à sonner comme un jugement de valeur, tous les jugements de valeur brûlent au feu du néant, pas de souci).
par ailleurs "d'accord, pas d'accord, c'est sans importance" (beckett).

Anonyme a dit…

SPECIAL BEATITUDE

La béatitude est une explosion
Un feulement d'orgues de Staline
Une avalanche de plasma transgénique
Un déferlement de katioushas

La béatitude éviscère les conventions
Atomise le fragmentaire
Dans d'iridescentes complaintes
A base de nitroglycérine pourpre

Ses couteaux éradiquent en puissance
Les germes infectieux et abscons
Dans le mouvement délictueux
D'un kriss sauvage et impétueux

Cavalcade de centuries ophtalmiques
La béatitude ne tolère pas plus d'un survivant
Quand elle balaie de son flux stroboscopique
Les plaies diamantifères de l'outrage

Franz Schürch a dit…

"Un air de béatitude faisait volontiers prendre sa physionomie pour niaise" (Saint-Simon)

Et puis savez-vous ce que c'est des jugements de valeur, pourquoi on les distingue des jugements de faits, l'histoire de cette distinction et toutes les raisons pour lesquelles elle est infiniment discutable?

Anonyme a dit…

IDENTITES ET VALEUR

Valeur unitaire
Identités plurielles
Le son clinquant des fifrelins
La musique des tambourins
L'histoire berce les rêves
Dans des mélodies de brouillard
Scénarios de bruit et fureur
Pour aventuriers solitaires
Collectivisme de l'empirie
Merveille de l'aporie
Identités singulières
Valeur éphémère

Mistral a dit…

Ben voila Franz. Je te retrouve et t'aime a mort comme depuis toujours. Les Passe-Partout jugent la valeur d'un texte selon qu'il contient ou pas un jugement de valeur. Chair a dictature! Et tu les revires de bord et ils reviennent. OUI MAIS!!!
Oui mais, le jugement de valeur??? Votre texte est si bien sans jugement de valeur, voire meilleur!!!

Maudite engeance de poodles, qui confond l'exercice du jugement avec la condamnation. KILL THEM ALL!

Ils m'ont piqué mon accent grave...

Anonyme a dit…

KILL ME AGAIN IF YOU DARE

Les caniches atomiques sont nourris à l'arôme pestilenciel et leurs griffes savonneuses n'essaient plus d'attraper les pompons et timbales que des bambins énervés à l'haleine injectée de comptines épileptiques tentent vainement d'attraper. Dans leurs gamelles de plutonium échancré, les caniches préfèrent le farniente à tout autre type de fiente qui pourrait transpirer par la bave que ne manque pas de sécréter les suppositoires nucléaires que sont leurs ignobles aubades. Les molosses éructant leur saveur empesée par les brumes nacoleptiques ont toujours du mal à s'approcher des caniches aux moignons fuligineux sans hurler leurs discours rancies par les années de fidélité à de pseudo-valeurs qui ne sont qu'attitudes stériles de la vanité, arguties de princes régnant sur des royaumes confits, confettis que le printemps éradique sans l'ombre d'un froncement de sourcil.

Mistral a dit…

If I dare what? Who the hell do you believe yourself to be? Me?

Les trois fautes, ignorons-les. Ta fin n'est pas mal. Le reste est, euh... pas vivant. Can't kill a rock. Can't kill a dead cat. Travaille encore jusqu'à ce que ça paraisse moins. Et calme tes nerfs.

Anonyme a dit…

SIAULIAI

Un sourire passe
Comme un ange au svastika
Sanskrit et au tomahawk iroquois
Le scalp en bandoulière
Dans les catacombes de l'espoir
Lucifer Sam strikes again
Dans les Territoires du nord-Ouest
Pas une ondée pour enrichir
Les déserts où gémissent
Les croix de bois
Et les croix de fer