mercredi 7 juillet 2010


Van Gogh, lettre à son frère entre 1883 et 1885, sans date.

Je sens que père et mère réagissent instinctivement à mon sujet (je ne dis pas intelligemment).
On hésite à m'accueillir à la maison, comme on hésiterait à accueillir un grand chien hirsute. Il entrera avec ses pattes mouillées -- et puis, il est très hirsute. Il gênera tout le monde. Et il aboie bruyamment.
Bref -- c'est une sale bête.
Bien -- mais l'animal a une histoire humaine et, bien que ce ne soit qu'un chien, une âme humaine. Qui plus est, une âme humaine assez sensible pour sentir ce qu'on pense de lui, alors qu'un chien ordinaire en est incapable.
Quant à moi je veux bien admettre d'être un chien, et cela ne change rien à leur valeur.
Le chien comprend que, si on le gardait, ce serait pour le supporter, le tolérer dans cette maison; par conséquent il va essayer de trouver une niche ailleurs.

4 commentaires:

manouche a dit…

l'artiste de niche en niche....

Anonyme a dit…

ou de rester sur le toit comme snoopy

Anatole a dit…

Y'en a marre de Vince... pourquoi personne ne parle de Soutine?

Franz Schürch a dit…

meuh, parce qu'il est vraiment moins bon!